L'homme qui traite les catholiques sociaux de « vietminh »

L'ultralibéral Hervé Mariton est candidat à la primaire à droite :

 

 

Hervé Mariton vient d'annoncer – dans Le Figaro – sa candidature à la primaire des « Républicains » avec le boniment d'usage : il faut, dit-il, un candidat « portant le projet d'une société ouverte », « pour rendre aux personnes et à la société civile la maîtrise de leur destin. »

Hilarité chez les lecteurs de La joie de l'Evangile et de Laudato Si, qui savent : 1. que l'ultralibéralisme est tout le contraire d'une « société » (Thatcher : « je ne vois que l'individu et le marché, et entre les deux rien qu'on puisse appeler société ») ; 2. que la tyrannie des marchés est tout le contraire d'une « maîtrise de leur destin » par les personnes et la société.

M. Mariton s'est cru notamment  l'homme des catholiques parce qu'il avait pris position contre la loi Taubira. Il se trompait. Le catholicisme ne se résume pas à s'opposer au gender... Un politicien dont la pensée contredit des aspects essentiels de la pensée sociale de l'Eglise, n'est pas l'homme des catholiques ; il n'est même pas catho-compatible.

M. Mariton a commencé à s'en rendre compte à la Sainte-Baume, le fameux samedi, quand l'un des jeunes organisateurs catholiques lui a dit que le libéralisme était l'inverse de la pensée du Magistère et lui a demandé de s'expliquer là-dessus. A quoi M. Mariton - furieux - a répondu que cette demande était « un procès vietminh » ! Comme ça, tout était clair.